La technique d’alignement mécanique des PTG : existe-t-il des limitations intrinsèques ? - 07/11/17
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Résumé |
Introduction |
Les prothèses totales de genou (PTG) implantées selon la technique d’alignement mécanique (AM) génèrent des résultats fonctionnels bons mais insuffisants. Ces résultats n’ont pas été significativement améliorés par l’amélioration de la qualité des implants et des techniques de pose, suggérant l’existence de probables limitations intrinsèques affectant la technique AM. Notre étude vise à mesurer les différences entre les surfaces articulaires trochléennes native et prothétique, et à estimer la fréquence et l’ampleur du déséquilibre du genou techniquement non corrigible par un geste de libération des ligaments collatéraux, lorsque les implants PTG sont alignés mécaniquement.
Hypothèses de l’étude |
(1) Le positionnement mécanique du composant fémoral ne génère pas de débordement prothétique trochléen et condylien, (2) Le positionnement mécanique d’une PTG ne génère pas de déséquilibre du genou techniquement non corrigible, et (3) La non-considération de l’obliquité de la surface articulaire fémorale distale (OSAFD) lors de la réalisation des coupes osseuses fémorales mécaniques explique la fréquente présence de débordement prothétique fémoral latérodistal et de déséquilibre du genou techniquement non corrigible.
Méthodes |
Vingt patients ont eu une PTG AM réalisée avec une technique de coupes indépendantes. La segmentation de l’IRM préopératoire de chaque patient a permis de créer des modèles 3D (genou natif) qui ont servi à la simulation in-silico du positionnement mécanique d’une PTG. La comparaison des surfaces articulaires trochléennes native et prothétique et la mesure de la taille des espaces en extension et flexion créée après les coupes osseuses ont été réalisées à l’aide de logiciels dédiés. Un algorithme pour équilibrer les espaces a été appliqué et la fréquence et l’amplitude du déséquilibre de genou techniquement non corrigeable par libération des ligaments collatéraux ont été estimées.
Résultats |
Le positionnement mécanique d’une PTG génère (1) un léger débord prothétique des surfaces articulaires natives fémorales (0,6mm, 0,8mm, et 1,25mm pour le point de facette latéral le plus distal, le sillon trochléen, et le point le plus distal du condyle fémoral latéral, respectivement) et (2) un taux élevé (30 à 40 %) de déséquilibre ligamentaire du genou techniquement non corrigible. Ces deux observations étaient très fortement corrélées avec l’OSAFD (r=0,53 à 0,89).
Conclusion |
La technique d’alignement mécanique des PTG ne permet pas une reproduction fiable de la surface articulaire fémorale distale, ni l’obtention régulière d’un bon équilibrage du genou. Ceci est la conséquence de la non-prise en considération de l’OSAFD lors de l’ajustement des coupes fémorales distale et postérieure, respectivement.
Niveau de preuve |
Niveau 4.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prothèse totale de genou, Alignement mécanique, Déséquilibre ligamentaire, Trochlée, Surfaces articulaires
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology : Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 103 - N° 7
P. 762-772 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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